C'est déjà... la 2ème partie du séjour


La montée vers Wudang Shan nous a bien fatigués, on passe du temps à se reposer les jours suivants. On entame déjà la 2ème partie de mon séjour, et il commence à faire moins chaud.
A ma plus grande joie, maintenant que les inspecteurs sont ailleurs, on trouve de nouveau des baozi pour le petit-déjeuner. MaiZhen va régulièrement au salon de massage (ses parents ne sont pas très contents, mais il faut en profiter car en France c'est 10 fois plus cher), et on fait quelques tours en ville.

Le samedi, il ne fait vraiment pas beau, mais on laisse Ulysse à ses grands-parents et on va au cinéma qui se trouve juste au-dessus du magasin place du peuple. Je ne sais pas si les chinois vont au cinéma, je n'ai pas trouvé la salle vraiment vide en cette matinée, mais en tout cas le prix de la séance est comparable (un peu moins cher mais pas énormément) à ce qui se fait en France. Certes c'est une projection 3D, mais c'est quand même le matin...
Direction donc Pirates des Caraïbes 4. En VO sous-titrée, c'était ça ou Fast&Furious... Si j'avais bien voulu parler chinois, on aurait aussi eu le choix avec des films à l'eau de rose qui ne m'inspiraient pas beaucoup.
Les lunettes 3D sont prêtées à l'entrée, ce sont de grosses lunettes électroniques, pour un système plus proche des téléviseurs 3D (où les lunettes sont chères et reliées à un fil électrique) que ce qu'on trouve dans la plupart de nos cinémas. a salle n'est pas spécialement inconfortable, mais dommage, on entend bien les travaux qui ont lieu dans le bâtiment. Comme dit précédemment, la salle est clairsemée mais loin d'être vide. D'après MaiZhen, beaucoup de jeunes viennent surtout pour perfectionner leur anglais (ce que je ne peux qu'approuver).
Au milieu du film, un téléphone sonne. Quand il s'arrête on pense que le propriétaire l'a éteint, mais en fait il a décroché et commence à discuter tranquillement. Toutefois, il se fait vite réprimander et raccroche sans histoires.
A la fin de la séance, on est bien motivés pour rester jusqu'à la fin du générique, mais dès qu'un nombre suffisant de personnes a quitté la salle, la projection s'arrête et la demoiselle des lunettes vient gentiment nous expliquer que le film est fini et que maintenant, il faut partir.

Le dimanche midi, on organise un repas pour que toute la famille rencontre Ulysse. On se retrouve donc une quinzaine de personnes, dans une grande salle (2 salles avec une cloison commune amovible) du restaurant où on a été fêter l'anniversaire de MaiZhen. Il y a des enfants (YangYang et les filles des cousines de MaiZhen), des jeunes (les copines et des cousines), des moins jeunes (le frère, d'autres cousines, une tante et un oncle) et des gens plutôt âgés (les parents, d'autres tantes, d'autres oncles).
Comme d'habitude tout le monde porte des toasts, veut prendre Ulysse dans les bras, s'installe pour jouer au mahjong sur la table électronique... Ca négocie dur pour savoir quels plats on prend, mais finalement c'est très bon. Ulysse reste un moment avec une cousine qui travaille dans une crèche, ça nous rassure un peu (sinon les gens le font jouer avec des couverts ou avec les pièces aimantées du mahjong).





Plus tard dans la semaine, on laisse encore une fois Ulysse à ses grands-parents et on va en ville manger dans un autre restaurant avec les copines de MaiZhen. C'est un restaurant assez classe, parmi les plats qu'on prend il y a un plat de légumes cuits à la vapeur : patates douces, taro, dattes chinoises... fondants et délicieux.

On va encore plusieurs fois en ville, car il faut que je me prépare à partir, et on compte remplir la valise au maximum. On cherche des cadeaux à faire pour la famille de MaiZhen, et des choses à ramener pour ma famille. On trouve des chaussures, des perles, des bijoux en argent...
Pour trouver les bijoux on entre dans un bâtiment en travaux, à moitié éventré, et on monte à l'étage. Après un petit hall pas beaucoup plus propre, on se retrouve dans une grande salle aussi joliment décoré que n'importe quel autre magasin de luxe, avec plusieurs groupes de vitrines pour les différentes matières précieuses. En ressortant, on voit que dans le hall on peut revendre ses bijoux en or, qui sont immédiatement fondus au chalumeau sous les yeux des clients!
Pour les chaussures, il y a l'embarras du choix, mais la marque que je remarque le plus est une marque taïwanaise relativement haut de gamme, Red Dragonfly, assez jolie et pas implantée chez nous (à ma connaissance). Il y a également toujours des marques européennes très présentes en Chine mais inconnues chez nous.
Pour ceux qui aiment, il y a aussi la contrefaçon. Les chaussures je ne connais pas trop, mais j'ai vu des jeunes gens se promener avec de magnifiques T-shirts "Abibas", des magasins qui vendaient ouvertement et sans complexes de faux sacs Louis Vuitton... (pour les hommes célibataires qui ne connaissent pas Louis Vuitton, c'est une marque de sacs en cuir très moches et très chers)
On va aussi dans une librairie de la ville chercher quelques livres en chinois pour Ulysse. On prend des cartes de la Chine, des livres de poèmes, des imagiers... pour les ramener en France. MaiZhen négocie longuement avec la vendeuse, pendant ce temps je regarde les livres et magazines mis en avant. Apparemment il y a une sorte de "National Geographic" chinois qui s'appelle "les beautés de la Chine" ou quelque chose d'approchant. Il y a aussi des DVD du défilé militaire des 60 ans du parti communiste chinois. Je ne sais pas si c'est parce que personne n'en veut ou au contraire si c'est pour faire face à la demande, mais ils occupent un rayonnage entier près de la caisse, pourtant c'était il y a déjà plus d'un an.

A la maison, jusqu'ici on pouvait laisser Ulysse sur un lit calé contre un oreiller, en le surveillant un peu il n'y avait pas trop de risques. Mais il a bien compris qu'en se balançant à droite et à gauche on pouvait vraiment aller loin, et aussi qu'en insistant bien on pouvait avancer devant soi en poussant sur ses pieds. Alors pour le faire jouer un peu plus librement on étend un gros drap sur le sol (il n'était pas question de le laisser en body sur le carrelage froid et toujours un peu sale). Gros succès, il adore faire des tours sur lui-même et se retrouve sur le bord du drap en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Par contre il a aussi l'oeil pour repérer (et attraper) LE grain de riz qui n'avait pas été balayé...

La semaine s'écoule et le séjour touche à sa fin, mais avant de partir on fait une dernière soirée au restaurant (un autre cette fois, plus près de chez MaiZhen). On porte encore de nombreux toasts, il fait toujours très chaud, pour moi l'ambiance est un peu triste car demain je quitterai mon fils pour assez longtemps. Les parents de MaiZhen ne semblent pas s'en apercevoir et ils ont l'air sincèrement étonnés quand ils voient que je ne veux pas leur laisser mon bébé pour me reposer un peu.

Le lendemain en fin de matinée, après de longs (et déchirants) adieux, on laisse Ulysse à sa grand-mère, on prend de grosses valises remplies à bloc et on se dirige vers l'arrêt de bus. On regarde vaguement si il y a un taxi, mais sans trop y croire. Justement ce jour-là le bus n'est pas très rempli, et il avance le plus lentement possible pour voir si des gens veulent monter en route. La gare n'est pas sur notre trajet habituel, et on doit encore changer juste avant d'arriver en ville. Toujours pas de taxi, après quelque hésitation (et un peu de panique aussi) on prend place dans le bus qui y va mais qui est un peu lent et ne part pas tout de suite.
Heureusement on avait prévu large, et on se retrouve à la gare assez en avance. On présente les billets à l'entrée de la gare, et on va s'agglutiner avec les autres voyageurs qui attendent le train pour Wuhan. Dans la foule on aperçoit un jeune couple d'occidentaux avec un bébé un peu plus grand qu'Ulysse, je ne sais pas trop comment ils se sont retrouvés là, peut-être pour un changement? Le seul autre étranger que j'ai vu à ShiYan était un homme âgé avec une famille chinoise, et encore, je ne l'ai vu que de loin dans un magasin (pendant mon séjour en 2007-2008 je n'en avais vu aucun).
Le train arrive, on trimballe nos valises, on trouve nos places, et je quitte ShiYan.

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