Lors de ma dernière visite c'était un grand bus, pas ultra-moderne mais un peu confortable, mais depuis il a été remplacé par des mini-bus (juste un peu plus grand que les bus-taxis qui sillonnent le centre-ville), il y a quelques places assises sur les côtés quand on part du terminus mais elles sont très vite toutes occupées. Apparemment les bus ne sont pas gérés par la ville, en tout cas les chauffeurs sont payés par l'argent des voyageurs. Il n'y a pas de ticket, en entrant on met 1 yuan (billet ou pièce) dans une borne et c'est tout. Du coup, quand il n'y a pas beaucoup de passagers, le chauffeur stoppe longuement à chaque arrêt, et aussi sur le chemin pour peu qu'il ait l'impression que quelqu'un peut avoir envie de monter. Quand c'est comme ça, lorsqu'il arrive à côté du marché qui est un point de passage important, il peut attendre jusqu'à ce que le bus qui arrive en sens inverse l'insulte ou qu'un voyageur s'énerve trop.
Comme ce n'est pas le cas cette fois là, on arrive assez vite sur la route principale qui passe à travers les montagnes. Il y a beau avoir 3 voies dans chaque sens, de nombreux bus et camions trouvent intelligent de passer la ligne blanche pour doubler des camionnettes ou des voitures qui ne vont pas assez vite. Les travaux étant toujours importants dans cette zone, on croise beaucoup de camions chargés de gravats, les chauffeurs ne sont pas très impressionnés et dépassent quand même. C'est particulièrement inutile si c'est pour prendre ou déposer un voyageur 20 mètres plus loin.
Comme ce n'est pas le cas cette fois là, on arrive assez vite sur la route principale qui passe à travers les montagnes. Il y a beau avoir 3 voies dans chaque sens, de nombreux bus et camions trouvent intelligent de passer la ligne blanche pour doubler des camionnettes ou des voitures qui ne vont pas assez vite. Les travaux étant toujours importants dans cette zone, on croise beaucoup de camions chargés de gravats, les chauffeurs ne sont pas très impressionnés et dépassent quand même. C'est particulièrement inutile si c'est pour prendre ou déposer un voyageur 20 mètres plus loin.
On arrive en centre-ville sans casse, et on va directement au magasin de photos. On se retrouve dans un studio avec des meubles et des canapés en format mini. Comme pour les photos de mariage, il est prévu de prendre quelques séries de photos avec différents costumes, mais heureusement pour les bébés on se limite à quelques vêtements simples et à une séance de 1h max.
En l'occurrence, le photographe et ses assistantes trouvent que les vêtements d'Ulysse sont très bien et ils prennent une série de photos, puis que son body est très joli aussi, encore une série.
Dès que la séance commence, je regrette un peu d'avoir donné mon accord. Alors qu'on essaie toujours de lui épargner le flash dans les yeux, ici à chaque photo une énorme lumière de professionnel se déclenche ; la seule technique qu'ils semblent connaître pour que le bébé regarde où ils veulent, c'est de faire le plus de bruit possible avec tous les accessoires qu'ils ont sous la main, en criant "baobei" ("bébé"), Ulysse est complètement perdu ; surtout, alors qu'il n'est pas encore complètement assuré quand il est assis, ça ne les intéresse absolument pas de le prendre en photo quand il est sur le dos, ils ne le veulent qu'assis (fatiguant) ou sur le ventre (position qu'il déteste pour le moment, il pleure systématiquement au bout de quelques minutes). Bien sûr, quand il est assis, une assistante n'est jamais loin pour le retenir, mais je ne suis vraiment pas rassuré.
Pour ne rien arranger, alors que dehors il fait très chaud, la pièce est lourdement climatisée, et l'appareil souffle très près de là où les photos sont prises.
Quand ils finissent par proposer de mettre un costume, c'est un habit de rappeur qui ne m'emballe pas plus que ça. Aussi, quand pour le costume suivant ils commencent à sortir un habit de golfeur, je préfère demander un costume traditionnel chinois, ce qui semble beaucoup les étonner. Après un passage dans un costume de chat kitchissime, Ulysse commence à être vraiment fatigué et de plus en plus difficile à dérider, aussi on décide de terminer là. Ensuite on doit choisir les photos qu'on veut garder, rejoints un peu plus tard par les parents de MaiZhen.Ca se passe sur une énorme télé qui fait office d'écran d'ordinateur. Il y a pas mal de jolies photos, on ne peut en garder qu'une vingtaine, il faut donc en supprimer petit à petit, en rétrécissant la liste en plusieurs itérations.
Les prises de vues :
Les prises de vues :
Le résultat :
Ca dure assez longtemps, puis on ressort dans la chaleur et on prend un taxi en direction d'un quartier un peu aisé : on va voir l'oncle de MaiZhen, ancien commissaire de police et qui habite dans une résidence sécurisée réservée aux policiers. Ca reste quand même de vieux immeubles, il faut monter 6 étages à pied pour arriver chez eux.
En haut, comme d'habitude on est très bien accueillis. Ulysse reçoit une petite enveloppe rouge (qui contient des sous et qu'on offre traditionnellement aux anniversaires, aux mariages ou aux fêtes). Les sous il s'en fout, par contre c'est une jolie enveloppe (avec des reliefs dorés sur un côté) et il aime bien l'agiter dans tous les sens. On lui fait prendre son repas, puis la mère de MaiZhen et la femme de l'oncle s'en occupent chacune à leur tour pendant que le reste de la famille mangent. Je jette un coup d'oeil de temps en temps, ou je demande à MaiZhen de le faire, car comme on l'a vu je n'ai pas 100% confiance dans les critères chinois sur les jeux appropriés pour un bébé, et aussi parce que beaucoup d'endroits n'ont apparemment pas connu de dépoussiérage et/ou de dégraissage depuis bien longtemps.
Pendant le repas, l'oncle, dont la petite salle à manger a les murs recouverts de bouteilles d'alcools variés mais prestigieux et/ou magnifiques, sort une bouteille d'armagnac qu'il a reçue il y a... 30 ans (???), et qu'il n'a jamais eu le temps de boire. On trinque donc en accompagnement des baozi faits par sa femme, c'est très bon.
Ulysse, quant à lui, finit par faire une petite sieste. On passe le début de l'après-midi à discuter avec l'oncle, je suis la conversation tant bien que mal (où la plupart du temps, "suivre la conversation" = "essayer de comprendre assez de mots pour en déduire de quoi ils parlent"). Après la sieste, l'oncle lui montre sa collection de livres anciens et de timbres précieux. La dernière fois que j'étais venu il m'avait montré ses vases dont certains ont 1000 ans, j'en déduis que le métier de policier doit avoir des à-côtés intéressants... Puis on finit par s'en aller.
Pour trouver un taxi, il faut descendre la rue pour arriver sur un axe plus grand, sous une chaleur écrasante. Une fois là on commence à héler les taxis, mais la plupart sont déjà pris. Au bout d'un temps assez long il y en a un qui finit par s'arrêter, et on part. Mais au milieu du trajet, il se range sur le bas-côté et stoppe : apparemment il a des problèmes de moteur, il y a une fumée blanche qui commence à sortir. Pendant que le chauffeur fait des allers-retours à une station essence toute proche avec des bidons pleins d'eau, on le paie ce qu'on lui doit et on essaie d'en trouver un autre, mais cette fois c'est impossible. On se décide donc à avancer jusqu'à un arrêt de bus, toujours sous le soleil, et on rentre comme on était venus.
En arrivant près de chez MaiZhen, on ralentit un peu plus que d'habitude en passant sous le pont décrit précédemment. En effet, juste après, on constate qu'une moto est passée sous une camionnette.
En ce qui nous concerne, on arrive à la maison sans problème. Entre-temps, le petit cousin de MaiZhen est arrivé par le train, pour nous voir, ça commence à faire beaucoup de monde pour le repas du soir. Il dormira dans le salon, ce qui est un peu moins pratique pour nous car Ulysse étant dans notre chambre, une fois qu'il dort, on ne peut pas trop y rester. Heureusement le petit cousin a l'habitude de dormir tard, et ça ne le dérange pas qu'on vaque à nos activités tant qu'il est là.
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