Mamido connaît les lieux par coeur et nous arrivons sans encombre à notre terminal. A l'enregistrement des bagages, on apprend que Ulysse sera sûrement trop grand pour rentrer dans les hamacs pour bébé de l'avion, alors, comme le vol n'est pas complet, on nous propose des places avec un siège libre à côté.
Notre grosse poussette n'est pas autorisée en cabine, mais elle ira sans supplément avec les bagages encombrants, euh, hors-format.
Comme on est arrivés tôt (d'où la possibilité d'avoir un siège libre pour nous), on se balade un peu dans l'aéroport, mais bien entendu il n'y a pas grand-chose à faire, à part un brin de toilette et appeler les gens pour dire au revoir. Rapidement on s'équipe du porte-bébé, on enregistre la poussette, et on va passer au scanner en famille.
De l'autre côté du scanner c'est plus joyeux, il y a plein de trucs à acheter et à manger, comme il est un peu plus de midi on a un petit creux. Le départ est prévu à 13h25, mais le temps de manger un peu, de donner un petit pot à Ulysse, de passer encore un coup de téléphone, et quand on arrive à l'embarquement, on nous apprend que les familles avec de jeunes enfants ont déjà été appelées 3 fois (moi je n'ai rien entendu). Comme ils sont gentils ils nous laissent passer en prioritaire quand même.
Dans l'avion, on est sur la rangée du milieu, avec en fait 4 sièges pour nous tout seul. C'est un vol Air-France, tous les sièges ont devant eux un petit écran qui diffuse les informations du vol puis les films. Sauf que sur nos 4 sièges, il n'y a que 2 écrans qui marchent. Je ne le sais pas encore, mais j'aurai au cours du vol d'autres sujets de préoccupation que mon écran télé.
Avant le décollage, un steward nous donne une mini-double-ceinture orange. C'est la ceinture du bébé, avec une boucle qui se glisse dans la ceinture de maman (ou de papa, mais maman c'est mieux). On nous donne aussi un mini-gilet de sauvetage dans son emballage plastique, le steward me précise bien "Ne l'ouvrez pas, laissez-le juste dans un coin le temps du vol". C'est justement ce que je comptais faire.
Grâce aux joies de l'allaitement maternel, le décollage se passe sans problème pour Ulysse (idem pour l'atterrissage), il est juste un peu étonné par le bruit. Au début il reste très tranquille, dans les bras de maman, puis de papa, puis confortablement installé dans son siège. C'est le siège qui est entre nous 2 bien sûr, on a relevé les accoudoirs et on a mis des coussins dans tous les endroits stratégiques au cas où. On prend quelques photos, puis on lui donne des jouets, et MaiZhen commence à vouloir regarder un film. Sauf que Ulysse a très bien repéré le fil des écouteurs qui gigote, et ça l'amuse beaucoup de tirer dessus dès qu'il l'attrape.
Le vol dure 10 heures, donc on a bien le temps de s'occuper de lui. Il est très sage : presque aucun pleur, des gazouillis, un peu de sieste tranquillement allongé en travers de son siège (pile à la bonne taille, la tête contre les jambes de papa ou maman)... Mais il faut toujours l'occuper, lui parler, éviter qu'il lance ses jouets n'importe où, qu'il renverse le plateau-repas avec le café... De temps en temps on se lève et on va faire un petit tour, mais le paysage est un peu monotone et l'allée est étroite. Et à partir d'une certaine heure, faire des allées et venues au milieu des gens (sans trop leur cogner les coudes si possible) en chantant "ohé ohé matelot", c'est un peu lassant. En plus, au milieu du trajet, le siège libre à côté de moi est soudain occupé par quelqu'un qui était tombé sur un siège sans écran télé ni lumière, là au moins il a une lumière et il peut lire son journal, mais ça limite beaucoup notre mobilité.
Mais en se relayant, on arrive à-peu-près à s'en sortir (on voit même 2 films chacun, pourtant c'était pas gagné). Au cours du trajet, MaiZhen sympathise avec une hôtesse qui lui refile les bons tuyaux ("on va servir les nouilles chinoises dans 10 minutes, je vous en ai mis un sachet de côté pasque yen a pas pour tout le monde"). A 21h heure française, comme souvent, Ulysse s'endort. Les zones de turbulence, qui obligent MaiZhen à le reprendre sur ses genoux 2 ou 3 fois, le dérangent à peine. Durant les 6h précédentes, j'essayais de voir mon film en revenant au point où je m'étais arrêté dès que je le pouvais ; je vois le film suivant presque sans interruption.
Et à minuit heure française, on est arrivés. A Shanghai il est presque 7h du matin, le soleil est déjà bien là. Ulysse a l'air encore un peu endormi mais il ne proteste pas. On accomplit les formalités : déambulations dans de longs couloirs, files d'attente pour le contrôle des visas : rapide pour MaiZhen qui est à la fois chinoise et prioritaire car c'est elle qui porte Ulysse, beaucoup plus long pour moi ; et enfin, récupération des bagages, dont notre grosse poussette. Ca tombe bien car on est un peu fatigués de le porter. Enfin c'est la sortie triomphale... sauf qu'il n'y a pas de taxi à l'arrêt prévu à cet effet. Il est 8h du matin et il fait bien chaud.
En cherchant un peu on trouve un autre taxi-stop, où cette fois il y a des taxis, et aussi des gens qui veulent monter dedans. Bon, c'est pas la guerre non plus, en quelques minutes nos bagages sont rangés dans un coffre, Ulysse est sur les genoux de sa maman (on a dit au chauffeur de ne pas rouler vite, j'en reparlerai), et on roule vers le quartier de Pudong.
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